17.12.12

Your turn & No winner



Voici deux toiles peintes le même jours: 16 décembre 2012, toutes deux de 146 x 114 cm. On retrouve des écho de travaux plus anciens (conspiration, it's raining again, ...). La composition s'organise sous forme d'une grille de jeu "Cruz y rayas" (je crois qu'on appelle ce jeu "le morpion" en français). Les cercles sont simplement substitués par des têtes. Dans "No winner"(noir et rose), quelque soit le symbole placé dans l'espace vide, le jeu est enrayé, pas de gagnant ni de perdant. Dans l'autre toile intitulée "your turn" (noir et bleu), on peut imaginer au choix, une croix ou une tête dans l'espace vide... Les têtes gagneraient mais, on ne sait pas à qui est le tour de jouer.

Le morpion structure la composition de manière implacable, simple et systématique, dans un espace très fermé. La sensation de cloisonnement est renforcée par le vide blanc laissé autour de la toile et des fonds très foncés à dominante noir et mate.

2 commentaires:

  1. Bonsoir Laurent !

    Permettez-moi tout d'abord de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2013, qu'elle vous apporte plein de belles et bonnes choses à vous ainsi qu'à tous ceux qui vous sont chers. J'espère que ce nouveau millésime sera riche en nouvelles créations que j'attends avec impatience !

    Heureux de voir vos nouvelles peintures de la mi-décembre ! J'aime particulièrement "You Turn", peut-être parce qu'elle est plus équilibrée et moins sombre que "No Winner"; mais aussi parce qu'elle me rappelle par son esthétisme deux films: "HELLRAISER" (1987) et "DARK CITY" (1998)

    Ces deux films sont plutôt du genre "horreur" ou "fantastique" et les visages que vous avez peints sur ces tableaux me font penser à des personnages présents dans ces deux films et à qui ils ressemblent beaucoup: l'horrible et sadique Pinhead ("Hellraiser") et les étranges Visiteurs ("Dark City").

    Ce qui est étonnant, c'est que ces deux films véhiculent l'impression d'enfermement (par la perversion dans "Hellraiser"; dans "Dark city" des extraterrestres observent et étudient les humains qu'ils ont transféré sur une planète factice), comme le jeu du morpion peut y faire parvenir les joueurs. Vous parlez "d'espace fermé" et c'est exactement le but du jeu.

    Je sais combien le personnage de "Fantomas" est récurrent dans certaines de vos oeuvres, et c'est encore le cas ici, mais dans "You Turn", le visage central situé tout en haut du tableau semble avoir la bouche barbouillée de sang, comme un vampire qui viendrait de mordre sa victime. Et ce visage me fait penser de ce fait au personnage de "Nosfératu", lui aussi prisonnier de la nuit... J'aime les impressions et les idées que véhiculent ces deux tableaux.

    Continuez-donc à réaliser des oeuvres aussi complexes, aussi intrigantes qu’intéressantes, Laurent !

    Amicalement

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  2. Une très belle et prospère année 2013 à vous aussi cher René.

    Je crois que je n'ai vu ni "Hellraiser", ni "Dark city", apriori ça ne me dit rien! Il faudrais que j'étoffe ma culture de cinema science-fiction au cours de cette nouvelle année...

    Par rapport à l'aspect des personnages, le fait qu'ils soient chauves tient de la volonté d'effacer toute connotation spacio-temporelle: Une coupe de cheveux ou une couleur de peau peuvent donner des indices sur l'identité, le pays et l'époque. En opposition à l'espace clos ou les personnages se trouvent, c'est une infinie largesse de personnalités que l'on pourrait prêter à ses visages, sans cheveux ni race.

    Bien sûr, certains ressemblent à Fantomas, mais lui-même a-t-il vraiment un visage? Et, pour ce qui est du personnage central en haut du tableau "Your turn" avec la bouche barbouillée de rouge, il m'évoque plutôt Catherine Deneuve, après lifting, et sans sa chevelure blonde caractèristique (LOL)...

    Amicalement et avec mes meilleurs voeux

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