22.8.15

Ear on Holiday


"Ear on Holiday" ( oreille en vacances). Mixte sur toile de 1 mètre carré, réalisée le 22 Août 2015.

Ce tableau me fut inspiré par une anecdote qui s'est déroulée pendant mes vacances au Portugal:
Un jour, on a retrouvé une oreille humaine dans la piscine de l'hôtel ou je séjournais. Un employé plaça la prothèse en silicone sur une assiette et emballa le tout d'un film alimentaire avant de l'emmener à la réception dans une posture solennelle, comme s'il s'agissait d'une précieuse offrande. Les réceptionnistes furent choquées de recevoir tel présent et durent remplir un formulaire destiné aux objets trouvés ou l'on pouvait lire: "Oreille d'homme sur une assiette". Le propriétaire à l'organe manquant ne s'est manifesté que le lendemain pour réclamer sa prothèse.

Outre la fameuse oreille, il y a plusieurs signes graphiques sur cette toile comme un spray de protection solaire ou un pédalo-toboggan. On peut lire "vue mer" en fond, mais aussi "Zone de parasols" écrit en anglais et en portugais, "plage surveillée" en anglais, français, allemand et portugais. . Le fond blanc de la toile est resté vierge.

19.7.15

Strong legs


Une petite toile de 16,8 x 22,4 cm, réalisée le 19 juillet 2015. Juste un petit exercice pour pratiquer après plusieurs mois sans toucher un pinceau.

C'est une paire de jambes d'homme exécutée à l'huile sur fond orange à l'acrylique comme une forme en compas sur un aplat de couleur vive.

1.5.15

Codigo erroneo







Série de 13 dessins réalisés au pinceau, à l'encre de Chine, sur papier aquarelle de 30 x30 cm (les épaules sont rognées car plus larges que l'écran du scanneur)entre le 2 et le 4 mars 2015.

Sur ces dessins, on voit des bustes d'hommes en noir et blanc, au cadrage de type photomaton. Ils sont vêtus de costumes-cravates et arborent sur leurs visages des piercings en profusion. Le choc entre ces deux codes vestimentaires opposés déstabilise rendant leur identité difficile à cerner. Le fait qu'à part leurs yeux, on ne distingue pas les traits du visage, renforce cette idée. Seuls les bijoux nous laissent deviner ou sont leur nez ou leur bouche. On ne sait pas non plus ni l'âge, ni la race, le milieu social ou l'origine de ces individus.

15.3.15

Les mauvais garçons





Voici dans l'ordre: "Mauvais Garçon 1", "Mauvais Garçon 2" et "Mauvais Garçon 3".
 Le plus large mesure: 114 x 146 cm. Les deux autres mesurent 97 x 146 cm, Ils sont tous réalisés en technique mixte.

J'ai réalisés ces trois tableaux simultanément dans le week-end du 14 au 15 Mars 2015.

On y voit trois hommes, des prisonniers du Biribi (thermes générique pour désigner l'instrument répressif de l'armée française au nord de l'Afrique entre 1830 et 1962). Ces fortes têtes de l'armée posent nus pour  montrer leurs tatouages, les signes de leurs identités, les cicatrices de leurs âmes. On ne sait pas s'ils sont bourreaux ou victimes comme on ignore qui, parmi les passants, pourrait être un potentiel terroriste.

Mais ce ne sont pas des tatouages dont leurs corps sont recouvert sur mes oeuvres: Je les ai substitué par des tags et des pochoirs colorés qui font référence au Street-Art. Leur peau est un mur des lamentations: Entre autre sont évoqués les religions,  la guerre et le terrorisme,  l'argent, la prison, il y a des messages de révoltes et d'amour en anglais, en chinois, en arabe, ou en hébreux. Des enfants, des femmes, des soldats ou des animaux donnent des indices sur leur situation familiale ou leur orientation sexuelle (l'ours et la licorne représentent l'homosexualité, la petite fille suggère la paternité, etc). Il y a de multiples lectures à tous ces éléments.

Les compositions des torses contrastent avec les sujets, tant par l'anachronisme que par le traitement pictural: Les Graffitis sont très actuels alors que les modèles sont du XIXème Siècle. Les tags à la bombe et à l'acrylique sont de couleurs vives alors que les sujets sont exécutés à l'huile, dans des tons ocres, comme les photos anciennes ou les sanguines.


8.3.15

Greedy Twiggy (Twiggy twix)


Diptyque de 194 x 146 cm, réalisé le 8 Mars 2015. Mixte sur toile.

On retrouve ici le modèle Twiggy,  Ce grand format s'inclue dans la série "English Icon".

la jeune femme espiègle y est représentée au centre d'après une photo de mode ou elle porte la Pixie cut crée pour elle par Vidal Sassoon. Sa jeunesse est accentuée par un barbouillage magenta dégoulinant qui recouvre copieusement sa bouche au deltas des lèvres: On dirait une petite fille qui aurait mangé une glace à la framboise.

Le fond est neutre qui rappelle les photographies anciennes recouvre entièrement la surface en dégradé. Le seul élément qui puisse suggérer une quelconque perspective est le placard blanc, à droite, qui souligne le contraste, le regard, et détache aussi le portrait du fond.

Le portrait est traité à l'acrylique et à l'huile. D'infimes touches de couleurs viennent rompre ce dégradé noir et blanc, mais ceci n'est pas appréciable sur cette petite image.

La ligne de verticale de jonction des deux châssis coupe la composition verticalement en deux parties égales et semble séparer le visage du reste du portrait.


12.2.15

Verso




Voici le dos de quelques uns de mes tableaux. Je crois intéressant de les montrer car ils aident à comprendre une grande partie de mon travail... Les mots barrés, gribouillés, sont récurants dans mon travail ("Everybody looks famous", par exemple). Le revers du tableau "Mascara"( The Mask), en est le meilleur exemple.

Le fait de repeindre plusieurs fois la même toile m'oblige à changer titres et dates, formant ainsi une composition proche de l'oeuvre en soit. J'utilise pour écrire la date, l'outil que j'ai à portée de main au moment ou je pense le faire. Ça peut être un pastel, un marqueur, un spray ou de l'huile, peu importe. J'ai même détoilé et retourné certaines oeuvres dont je m'étais lassé pour y peindre un nouveau sujet, certaines de mes oeuvres sont donc recto-verso.

Finalement, ce que je veux montrer ici, c'est que je m'"alimente"aussi, de la face cachée de mes toiles pour créer les toiles elles-mêmes. Tout peut être une source d'inspiration, il suffit d'être attentif aux détails et de porter un certain regard sur les choses.

8.2.15

The Beehive


Toile de 146 x 114 cm, technique et médium mixte, et réalisée aujourd'hui 8 Février 2015.

Lors de mes visites de jeune adolescent au Musée des Beaux-Arts de Nantes, l'oeuvre qui me faisait le plus vibrer, et qui m'a indéniablement marqué au fer rouge, c'est le tableau de Martial Raysse intitulé "la belle mauve".

 Je me souviens y être allé plusieurs fois juste pour le plaisir de le contempler. On y vois une photographie de femme grand format en noir et blanc "colorisée"; Un plumeau lui est collé dans l'oeil droit, un baiser minuscule (échelle humaine) au rouge à lèvre est posé sur le coin de sa bouche:

Mon tableau, lui, est un hommage, ou plutôt une réminiscence de cette fascination de jeunesse: On y voit un buste de femme à la choucroute extravagante, ruche en anglais: Beehive; C'est ainsi qu'on appelle ce chignon typiques des sixties qui rapelle un nid d'abeilles.
Elle se tient de trois quarts profile, les yeux clos, l'air serin, presque amusée. Ce n'est qu'un prétexte, une base qui sert de support à un gribouillage abstrait qui la recouvre presque entièrement.

La composition abstraite fait référence aux dessins de la petite enfance, lorsqu'on n'a pas peur de dépasser les bords du modèle à colorier, et qu'on ose peindre le soleil en rose ou le gazon en orange, juste avant que tout soit gâché, bien rangé dans des cases de clichés et de règles, de soleils jaunes et de spontanéités empoisonnées.

7.2.15

Everybody looks dangerous

Tableau de 73,5 x 116,5 cm, commencé au moment des événements du mois de janvier (Charlie Hebdo) et tèrminé aujourd'hui Samedi 7 février 2015.

Cette toile répond à une oeuvre antérieur intitulée "Everybody looks famous". La composition et la palette de couleur sont similaires. On peux même lire: "Everyboby/Nobody looks famous/anonymous/us" comme sur la première peinture, mais sur celle-ci, on peut deviner le mot "Dangerous" juste esquissé au crayon papier, sur "famous/us". Le thème parle de soit: N'importe est un terroriste potentiel.

La vulnérabilité et l'insécurité sont des sujets que j'ai toujours traité dans mes tableaux, collages et photos mais ils sont, malheureusement, plus d'actualité que jamais.

Des visages aux couleurs vives (orange, bleu, jaune) s'alternent sur un fond blanc sali de gribouillis tourmentés. Des têtes sans corps, disposées comme des notes de musique sur une portée (Si-Sol-La-Fa-Mi-Re), forment un rythme decrescendo pour aboutir sur une large tache gris foncée qui semble annoncer un avenir incertain.

C'est un tableau inquiétant. Un des personnages aux yeux barrés d'un placard noir (seul élément géométrique et net de la composition) semble septique de part l'expression de sa bouche. Malgré le titre de la toile, aucun des portraits ne semble dangereux ni menaçant ce qui amplifie le sentiment d'insécurité: De qui suspecter?

Mais il y a bien d'autres niveaux de lecture possibles; Par exemple: Les personnages semblent superposés comme pour une photo de classe, ou comme un publique dans des gradins. Par le remplissage de certaines lettre, la phrase aussi offrent différentes lectures : "LSD, every boy looks us, ok, ..."

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