10.11.12

It's raining again

Mixte sur toile de 146 x 114 cm. Réalisée entre le 9 et le 10 Novembre 2012. Le titre m'est venu en peignant la toile: J'avais la chanson de Supertramp dans la tête, bien que je ne l'affectionne pas spécialement (je ne l'ai pas dans ma bibliothèque musicale et ne l'ai pas entendu récemment). Le titre s'est donc imposé de lui même. Il est vrai qu'il pleut depuis plusieurs jours sur Madrid, et la date est importante: 10 Novembre 2012... 10, 11, 12. J'aime ces dates ou les numéros se suivent comme le 1 février 2003, ou les suites identiques; la prochaine sera le 12 décembre 2012 (12, 12, 12) et la dernière le 11 décembre 2013: 11, 12,13. Ensuite il faudra attendre 2103 pour que ces phénomènes se reproduisent, nous ne seront plus là... La composition du tableau s'organise sur un fond abstrait à deux plans sur lesquels trois têtes blafardes, aux expressions maussades, semblent s'ignorer les unes les autres. Une horloge apparait derrière la masse jaunâtre et, on peut clairement lire X-XI-XII dans le quart supérieur gauche; Heures en nombres romain et visage renversé sont emprisonnés dans un rectangle.

2 commentaires:

  1. Cher Laurent, je suis heureux de pouvoir admirer une de vos nouvelles toiles ! Non pas que je n'ai pas aimé vos variations sur les bustes, mais la sculpture me "parle" beaucoup moins que la peinture; ou du moins, je suis plus sensible aux créations picturales que sculpturales...

    Ce qui m'a frappé d'emblée en voyant pour la première fois "It's raining again", c'est sa tristesse, malgré la couleur chaude dominante du tableau. Peut-être est-ce dû à l'expression des 2 visages qui se trouvent à gauche ?

    Après avoir lu vos commentaires, ce qui s'est imposé à moi, c'est que ce tableau est une métaphore du temps qui passe... Les 3 visages me font penser aux extrémités des aiguilles d'une montre, le visage le plus coloré faisant office de trotteuse des secondes qui s'égrennent. Cette tête qui se trouve à droite du tableau semble être un mixage du visage de Fantomas (qui a fait l'objet de plusieurs de vos tableaux) et de celui du tableau "Mirror" (avec sa balafre rouge-sang.)

    Ce temps qui passe ronge tel la rouille notre mémoire (comme la masse jaunâtre qui envahit le tableau) et petit à petit seules quelques bribes de souvenirs transparaissent, comme les mots à demi-effacés que l'on peu deviner en haut à gauche ("...ing a / end") et en bas à droite ("...again")

    Finalement, en y regardant d'un peu plus près, les paroles de cette chanson de SUPERTRAMP font merveilleusement écho à votre tableau: "Oh no, it's raining again / You're old enough some people say / To read the signs and walk away / It's only time that heals the pain / And makes the sun come out again."

    Ravi de (re)voir votre oeuvre, Laurent !
    Amitiés.

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    1. Cher René, comme souvent il y a plusieurs lectures possibles à ce tableau et même plusieurs plans comme des messages superposés. Mais en effet le temps est le thème central. J'ai toujours aimé le poème intitulé "L'horloge" de Charles Baudelaire. Mais ce sont bien des bribes de paroles de la chanson de Supertramp que l'on peut lire en fond de toile: (...) Losing a friend (...) it's raining again. Pour le reste: J'avais une idée assez précise de la composition, du jaune sale, du bandeau rouge, le bleu est apparu en court de réalisation. Je savais que des couches inférieures allaient transparaitre sur les visages mais je n'ai pas vraiment chercher à forcer ce qui allait finalement rester des premières couches. Les têtes, elles même sont réalisées "de Chic" car, j'aime voir naitre un visage rapidement esquissé, le découvrir en le peignant, comme se révèle un Polaroid. J'aime tellement ça d'ailleurs que vous verrez plusieurs version. Ce tableau est le début d'une série qui devrait s'intituler "heads in space". À suivre...

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